Photo prise par Sébastien Frémont
Bonjour Dead Rock Machine. Merci de m’avoir accordé cette interview, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Romain : Nous c’est Dead Rock Machine, moi c’est Romain, je fais le chant, de la guitare, du synthé, un peu de tout et à côté de moi il y a Thierry.
Thierry : Moi de la basse, du synthé, des machines et les cœurs et je parle aux gens aussi des fois
Romain : Ca fait 3-4 ans qu’on joue ensemble, c’est notre premier concert à Toulouse, on est très content d’être la donc c’est cool.
Vous avez tout d’abord commencé à jouer ensemble au collège pour ensuite rejoindre des groupes de rocks indé. Comment s’est passée votre rencontre et quel a été l’élément déclencheur qui vous a donné envie de vous lancer ?
Thierry : La rencontre c’était donc au collège, on s’est retrouvé dans la même classe en 6eme et a on tout de suite accroché, c’était direct, assez marrant quand on y repense d’ailleurs. On a fait des groupes ensemble avec des formations bien plus classiques (batterie, bass, guitare). À un moment donné on s’est retrouvé pendant une longue période sans batteur, donc du coup on ne faisait plus trop de musique et on avait envie de se retrouver en studio pour faire de la musique à base de rythmes programmés, des choses qu’on ne faisait pas avant. On a essayé pleins de nouveau trucs et un jour on s’est retrouvé en studio tous les deux en programmant pleins de trucs et le premier titre qu’on a sorti de tout ça c’est un morceau qui s’appelle « Why don’t you dance boy », mélange de rock et d’électro ce qui n’avait rien à voir avec ce que l’on faisait auparavant.
Romain : On ne savait pas trop ce qu’on voulait faire en fait, donc en gros, ça nous gênait de pas avoir de batteur et de ne pas pouvoir répéter de manière classique donc on s’est dit qu’on allait faire de la musique en studio et c’est comme ça qu’on à commencé à utiliser les synthés, à programmer des beats alors qu’avant on ne savait pas trop le faire, même pas du tout. Le premier morceau c’était quelque chose de bizarre, un peu rock électro disco, ça sonnait assez bien et ca avait de truc « frais » que tu as quand tu ne sais pas faire les choses en fait. On avait pas de direction, ni de « recette » et en général c’est comme ça que tu arrives à faire quelque chose d’original, car tu n’as pas trop de barrières, tu ne sais pas trop comment on fait les choses et c’est ça qui était vraiment sympa. On s’est bien amusé et ça nous a donné envie de continuer pour acquérir de la technique.
Et Dead Rock machine ça vient d’où ? Quelle est la signification de votre nom de scène ?
Romain : En fait, le nom découle de ce premier morceau, le titre du morceau était lui facile à trouver, car ce sont les seules paroles qui le compose donc le titre était tout trouvé. En fait, on a sorti le titre avant de se dire « on a un groupe » donc on a fait ce morceau puis un autre, on l’a fait tourné, on a vu les gens aimait bien donc on s’est « allez c’est cool, on s’amuse bien, faisons un groupe ». C’est à partir de la qu’on a commencé à chercher le nom, on voulait un truc qui soit à l’image du morceau, un peu rock, un peu électro d’où le nom : Dead Rock Machine.
Votre premier EP s’appelle Good News et contient 6 morceaux. Entre rock et électro, quel a été votre état d’esprit majeur sur cet opus ?
Thierry : Pour cet EP, on avait les titres avant même d’avoir l’idée d’en faire un. On nous a d’abord proposé de faire des concerts et on s’est mis à composer des morceaux. Ce maxi « Good News » regroupe l’ensemble des morceaux que l’on avait fait jusque-là et on n’avait pas vraiment d’optique précise. Cependant, avec les concerts que l’on faisait, il devenait assez évident de sortir un truc, puis l’EP est sorti.
Romain : C’est un peu une mini compil de nos débuts, des morceaux qu’on jouait sur scène. Depuis on en a pas mal de nouveau, d’autres qu’on est encore en train de travailler.
Cet EP est sorti depuis plus de deux ans maintenant, vous enchainez les dates à un rythme effréné, d’où vient d’après vous cet engouement et quels retours avez-vous eus ?
Romain : Tout s’est fait un peu naturellement, on n’avait pas prévu de faire de live, on ne savait même pas comment on pourrait faire du live et puis un jour un mec nous a proposé de faire une scène à la flèche d’or à Paris. On s’est dit qu’on ne pouvait pas refuser et on a donc réfléchi à comment faire cette formule live. Le premier concert, c’était de la folie, on s’est super éclaté donc on s’est dit qu’il fallait que ça continue. C’est vrai que scène on a généralement un bon retour, si on a une certaine originalité c’est parce qu’on se situe assez bien entre les vrais groupes de rock live et les DJ set puisqu’on a une formule entre les deux avec des morceaux pop qui dansent et des morceaux électro un peu plus vénère. On est un bon groupe pour jouer entre 23h et minuit – 1 heure.
Vous habitez dans deux villes différentes très éloignées l’une de l’autre, comment travaillez-vous ensemble et de quoi est constitué votre studio à Rouen ?
Thierry : Moi j’habite à Rouen en Normandie et Romain est à Paris donc on a une méthode de travaille qui est pour le coup totalement différente de ce que l’on faisait avant. On a tous les deux la même config, on bosse chacun de notre côté des idées qu’on s’envoie et dès qu’une idée plait à l’autre on développe chacun de notre côté, on se rejoint dans notre studio à Rouen, on enregistre puis on retravaille chez nous… C’est que des allez et retours comme ça. On passe rarement 4 jours en studio ensemble, quand on y va on sait à peu près ce qu’on va faire même si un imprévu arrive toujours, mais on se retrouve jamais en studio en se disant « bon allez aujourd’hui, on fait un morceau ». On avait déjà une idée avant de venir en studio, on la développe et voilà.
L’endroit où on bosse, ce n’est pas notre studio, mais on est content, on a un outil de travail qui est vachement bien.
Comment ça se passe d’ailleurs en live ?
Romain : Notre formule sur scène, c’est un peu un mix entre un groupe rock indé et un DJ set. C’est-à-dire qu’on a des machines qui balancent pas mal de sons bien électro et nous par-dessus on joue pas mal d’instruments en live (guitare, bass, synthé), on chante aussi. C’est un truc un peu mixte.
Niveau software on est sur Ableton Live.
Une chose m’a d’ailleurs touché depuis que je vous connais. Je vous observe un peu et je constate que vous avez su rester très proche de vos fans, sur les réseaux sociaux par exemple. Est un choix délibéré ou quelque chose de tout à fait naturel pour vous ?
Thierry : Alors, c’est totalement calculé, il y des gens, je les emmerde (rires…). On n’aime pas les gens, c’est juste pour le business. C’est même plus que ça, c’est pour vendre des tee-shirts. Voila on fait de la musique pour vendre des tee-shirts.
Plus sérieusement, bon on ne se connait pas, mais dans la vraie vie on est comme ça. On est plutôt sympa donc les gens sympa avec nous, on est sympa avec eux. On répond à tout le monde et puis on est à un niveau ou on peut le faire. On a le temps, donc on le fait avec plaisir et les gens nous le rendent bien.
Romain : De toute façon, nous on a pas accès aux moyens de communication grands publics, toutes proportions gardées. On ne passe pas à la radio, ni à la télé donc c’est en direct avec les gens et c’est comme ça que c’est cool.
Des « Good News » vous avez dû en avoir pas mal durant ces deux années, quel est votre meilleur souvenir jusqu’à maintenant ?
Romain : On a fait un super week-end, l’année dernière début juin. C’était vers chez nous, on a joué à Rouen devant peut-être 12.000 personnes et on ouvrait pour The Ting Tins et Étienne de Crécy. C’était un truc gratuit, en plein air, il faisait super beau, toutes les conditions étaient réunies. Ça a bien pris, c’était vraiment énorme. Et le lendemain, dans un festival dans la ville où on s’est rencontrés à Évreux en Normadie, on jouait deux fois d’affilées, il faisait super beau, plein plein de monde. C’était notre meilleur week-end.
Thierry : Oui c’est un très beau souvenir, notre meilleur moment de concert… Enfin meilleur moment, le plus impressionnant et le plus marquant, ça, c’est certain. Devant tant e gens, ça fait un peu bizarre, mais on s’en souviendra longtemps.
Romain : C’est parce que ça a pris aussi. On pourrait jouer devant énormément de monde et ça aurait pu être nul, tout était réuni, c’était l’éclate sur scène et les gens étaient actifs. On a la chance de vivre plus de bon moment que de moment un peu galère avec le groupe donc c’est un bon parmi tant d’autres.
Quels sont vos projets ? Un album ou un autre EP est-il en préparation ?
Romain : On enregistre, on travaille sur de nouveaux morceaux. On va passer, je pense, à nouveau par l’étape EP avant de sortir un album donc l’objectif c’est octobre/novembre voir peut être décembre (rires), on ne sait pas trop, mais on a déjà les morceaux qu’on joue déjà en live et qu’on est en train de bosser un peu ainsi que pas mal d’idées dans la tête pour de nouveau morceaux.
Il y aura un album par la suite, mais on veut sortir quelque chose assez rapidement donc on va passer par l’étape maxi.
Vous avez décidé il y a quelque mois de faire un cadeau à vos fans : offrir en libre téléchargement votre toute première track. Quel est votre point de vue sur le téléchargement illégal en tant qu’artiste, mais aussi en tant que consommateur ?
Romain : Je sais pas Thierry ce que tu en penses en tant que pirate ?
Thierry : Oh je pirate moins que toi, je crois (rires). Non moi je suis pas du tout contre, je serais même pour. Ca serait con de dire que je suis contre, car moi aussi je télécharge des trucs et puis voila : je pense que Dead Rock Machine existe aussi grâce à ça, si a une petite renommée et s’il y a des gens qui nous aiment, c’est forcement par ces biais qu’ils nous ont découverts parce que c’est là que ça a circulé. Après c’est sur que c’est cool d’avoir un peu d’argent pour continuer à vendre notre musique ou quoi. Au jour d’aujourd’hui on ne peut pas dire qu’on vit de notre musique et pourtant on en fait. On pourrait travailler dans des meilleures conditions, mais c’est pas grave et s’il y a un million de gens qui téléchargent nos titres et bien tant mieux. On sera plus content que d’en vendre mille sur iTunes.
Romain : Je suis tout à fait d’accord (rire). Tout le monde sait de toute façon que n’importe quel artiste et disponible en téléchargement illégal donc après si les gens veulent nous soutenir en achetant notre musique sur iTunes ou notre cd en concert et bien c’est cool, mais ils sont libre de faire leur choix. Ça ne pose aucun problème, c’est même recommandé (rires).
Mot de fin ?
Romain : Très content d’être à Toulouse, je pense que ça va être une bonne grosse soirée. Apparemment c’est complet, ça fait du bien d’être là, il fait beau, je pense que ça va être bien énorme.
Merci Stop The Noise.